Rennes reste la ville la moins chère de France même si elle est concernée par la plus grosse augmentation de ses loyers sur un an, selon Meilleurs Agents.
L’augmentation des loyers se poursuit en France. Les indices publiés par Meilleurs Agents n’indiquent aucune pause, même si la mise en place de l’encadrement des loyers en dehors de Paris et Lille pourrait changer la donne, précise Le Parisien. La capitale de la Bretagne, Rennes, reste la ville la moins chère de France, mais ses loyers sont ceux qui ont le plus augmenté sur un an, soit 5,9% de hausse, grâce à l’arrivée de la Ligne à grande vitesse il y a trois ans. Du côté de Nantes, en Loire-Atlantique, ils augmentent de 4,4%, contre 3,2% à Strasbourg dans le Bas-Rhin et 2% à Toulouse en Haute-Garonne. Cependant, les loyers n’augmentent que très peu à Lille (Nord) et Bordeaux (Gironde) avec entre 0,3 et 0,5% de hausse. Les chiffres sont aussi très bas à Montpellier, dans l’Hérault, et à Marseille dans les Bouches-du-Rhône.
Pour un studio non-meublé à Paris, il faut compter en moyenne 822 euros de loyer mensuel, selon Se Loger, et 934 euros pour un studio meublé. Les prix sont beaucoup moins chers à Bordeaux avec 508 euros pour un studio vide, relève encore Le Parisien. Le site note cependant que dans la capitale girondine il vaut mieux loger dans un deux pièces vide, à 666 euros par mois, que dans un studio meublé qui coûtera 680 euros. L’augmentation du nombre de biens en location est observée partout en France par les professionnels de l’immobilier : PAP avait relevé une hausse de 39% du nombre de biens sur le marché de la location au début de l’été. Une des explications est le retour de logements initialement loués via Airbnb sur le marché de la location longue durée. De plus, de nombreux appartements ont été libérés pendant le confinement.
Rééquilibrage à Bordeaux
Cependant, Meilleurs Agents ne relève pas "d’effet Covid" sur les montants des loyers. L’exemple de Bordeaux est cité : les loyers y ont baissé de 1,4% depuis le début de l’année. "Il y a eu une grosse vague d'investissements locatifs les années précédentes qui avaient fait monter les prix", explique au quotidien Barbara Castillo Rico, responsable des études économiques chez Meilleurs agents. "On revient sur un rééquilibrage", précise-t-elle. Une des solutions pour éviter une hausse des loyers est l’encadrement, ce que Bordeaux compte expérimenter, notamment pour son hyper-centre. L’encadrement des loyers impose aux propriétaires des plafonds : ils ne peuvent louer leur bien au-dessus de certains montants sans le justifier. Lyon et Villeurbanne doivent aussi mettre en place ce dispositif, qui s’appliquera à partir de 2021.
Pourtant, dans la capitale parisienne, l’encadrement des loyers, instauré depuis le 1er juillet 2019, est peu respecté. Barbara Castillo Rico, de Meilleurs Agents, admet avoir constaté "une baisse des loyers après son entrée en vigueur. Mais une fois que les propriétaires se sont rendu compte qu’il n’existait pas vraiment de contrôle, et qu'il y avait finalement peu de risques, les prix sont repartis à la hausse", reconnait-elle. Le portail constate une petite baisse à Lille, qui a aussi mis en place ce dispositif, entré en vigueur le 1er mars.
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